Cameroun : Maurice Kamto dénonce son exclusion de la présidentielle 2025

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Au Cameroun, l’opposant Maurice Kamto, qui s’est vu privé de l’élection présidentielle d’octobre 2025 par le Conseil constitutionnel, a dénoncé un choix politique du pouvoir en place. Dans une vidéo Facebook publiée jeudi, il pointe du doigt une campagne de diabolisation de son parti et le silence de la communauté internationale face au « crime »

L’opposant camerounais Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), ne pourra pas participer à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Le Conseil constitutionnel a rejeté son recours, confirmant son inéligibilité.
Dans une vidéo publiée sur Facebook le jeudi 7 août, l’ancien candidat arrivé deuxième à la présidentielle précédente a dénoncé une décision politique préméditée.

Une exclusion qu’il juge planifiée

Selon Maurice Kamto, le pouvoir en place avait « depuis longtemps » décidé de l’empêcher de concourir. Il accuse le régime d’avoir lancé, dès 2020, une campagne de diabolisation contre son parti et sa personne, après que le MRC a boycotté les élections législatives et municipales de cette année-là.
À l’époque, Kamto justifiait ce boycott par l’absence de réformes électorales et la persistance de conflits dans certaines régions, conditions qui, selon lui, ouvraient la voie à une fraude massive.

Attaques contre le pouvoir et la communauté internationale

Dans son intervention, l’opposant a directement mis en cause le gouvernement, la justice, le Conseil constitutionnel et Elecam, l’organe électoral, les accusant d’avoir « trahi le peuple camerounais ». Il a également critiqué le silence de la communauté internationale, qu’il estime trop indulgente envers le régime du RDPC.

Et après ?

Maurice Kamto a promis de rembourser les dons reçus pour sa campagne avortée et a réaffirmé son engagement auprès de ses partisans, sans préciser pour l’instant quel rôle il compte jouer dans la scène politique avant la présidentielle.
Du côté des autorités, la réaction est restée laconique : « le droit a été dit ».

contre le peuple.

 

Voilà la première fois que l’opposant Maurice Kamto, arrivé officiellement deuxième aux dernières élections présidentielles au Cameroun, prend la parole depuis le rejet de son recours par le Conseil constitutionnel, mardi 5 août 2025. Kamto ne pourra légalement pas concourir à la prochaine élection pour la présidence en octobre.

C’est dans une vidéo Facebook en français, publiée jeudi 7 août, que le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a assuré que la décision « de m’écarter de l’élection présidentielle » a été prise « de longue date » par les autorités au pouvoir.

Il dénonce une campagne de diabolisation de son parti

« Ce régime n’a jamais supporté que nous ayons évité le gros piège politique des élections législatives et municipales de 2020 en choisissant le boycott (…) Dès lors, la campagne de diabolisation du MRC et de son président national était lancée et la décision de l’empêcher de prendre part à l’élection de 2025 était prise », martèle l’opposant.

Pour rappel, à l’époque, il avait appelé les Camerounais à ne pas se rendre aux urnes pour les élections locales, dénonçant leur tenue sans « avoir rétabli la paix » dans certaines régions du pays et sans réforme du code électoral, ce qui mènerait selon lui à une « fraude massive, le vol des résultats et une nouvelle crise post-électorale. »

Quel rôle politique dans les élections d’octobre ?

Dans sa vidéo, Maurice Kamto remercie ses soutiens et accuse en revanche le gouvernement, la justice, le Conseil constitutionnel et l’organe en charge des élections Elecam d’avoir trahi les Camerounais. Un reproche également adressé à la communauté internationale. « Cette communauté internationale, si prompte à se montrer aux côtés de la dictature qui écrase le peuple camerounais ne s’est pas sentie concernée par le crime politique du régime RDPC contre notre peuple », clame-t-il.

Enfin, Kamto s’est engagé à rembourser les dons pour financer sa campagne, qui n’aura pas lieu. « Je suis debout et resterai à vos côtés », conclut-il, sans pour l’heure donner aucune indication sur la suite et le rôle qu’il entend se donner avec ses partisans dans le jeu des alliances et la campagne à venir. Du côté du pouvoir en place, « le droit a été dit », a-t-on simplement réagi, après la décision du Conseil constitutionnel.

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