Glencore et le pillage organisé de la RDC : une complicité qui détruit un pays

La République Démocratique du Congo (RDC) regorge de richesses naturelles inestimables : cobalt, cuivre, or… autant de ressources qui font rêver le monde entier à l’ère des énergies vertes et des nouvelles technologies. Pourtant, ce pays reste l’un des plus pauvres de la planète. En cause : un système de pillage institutionnalisé, où des multinationales comme Glencore s’allient à certains membres de l’appareil d’État congolais pour détourner ces richesses, au détriment des populations locales. Derrière les chiffres d’affaires faramineux et les accords miniers opaques, c’est tout un peuple qui souffre de la corruption, de la pauvreté et de la pollution.
Glencore, géant suisse du négoce et de l’extraction minière, s’est imposé en RDC grâce à des accords opaques et sous-évalués, souvent négociés par l’intermédiaire de proches du pouvoir. L’exemple de l’homme d’affaires Dan Gertler, ami de l’ancien président Joseph Kabila, illustre cette dérive : des parts de mines ont été cédées à des prix dérisoires, pour ensuite être revendues à Glencore à des montants colossaux. Résultat : des centaines de millions de dollars de manque à gagner pour l’État congolais, soit des budgets entiers de santé et d’éducation envolés.
À cela s’ajoutent les pots-de-vin et commissions occultes : selon des enquêtes judiciaires, Glencore a versé des dizaines de millions de dollars à des hauts fonctionnaires pour sécuriser ses intérêts miniers. Ces pratiques ont valu à la multinationale des condamnations à l’international, notamment en Suisse, mais les amendes restent faibles par rapport aux profits engrangés.
Les conséquences de ce pillage sont dramatiques pour la population congolaise. Dans les mines artisanales liées à Glencore, des enfants travaillent dans des conditions inhumaines, risquant leur vie pour quelques dollars. L’environnement est également sacrifié : les rejets toxiques des usines minières polluent les rivières, détruisent les terres agricoles et provoquent des maladies graves parmi les communautés riveraines. Pendant ce temps, trois quarts de la population survivent avec moins d’un dollar par jour, preuve que la richesse minière du pays ne profite qu’à une élite corrompue et à des actionnaires étrangers.
Le cas Glencore en RDC est le symbole d’une tragédie moderne : celle d’un pays immensément riche, mais systématiquement dépouillé de ses ressources par un alliance toxique entre multinationales et responsables politiques corrompus. Ce pillage n’est pas seulement économique : il est social, sanitaire et écologique.
Face à cette situation, la communauté internationale et la société civile congolaise doivent exiger plus que de simples amendes. Il faut imposer une transparence totale des contrats miniers, une restitution des fonds détournés, et une justice équitable pour les victimes. Sans cela, la RDC restera prisonnière d’un modèle colonial déguisé, où ses richesses nourrissent le monde mais laissent son peuple dans la misère.
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