Non au 4ème mandat : le peuple ivoirien face au viol de la Constitution

En 2016, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’une nouvelle Constitution. Celle-ci limitait à deux mandats présidentiels la durée d’exercice du pouvoir suprême. Mais en 2020, Alassane Ouattara, après deux mandats déjà effectués (2011–2015 et 2015–2020), annonce sa candidature à un troisième mandat, arguant que la Constitution révisée lui « ouvrait un nouveau compteur ».
Cette décision est immédiatement perçue comme un viol de la Constitution et une remise en cause du principe fondamental de l’alternance démocratique.
L’opposition dans la rue
Dès l’annonce de cette candidature, les partis d’opposition – PDCI, FPI, et de nombreux mouvements citoyens – se sont unis sous un même mot d’ordre : « Non au 3e mandat », devenu aujourd’hui « Non au 4e mandat » face aux nouvelles spéculations pour 2025.
Des marches pacifiques se sont multipliées à Abidjan, Bouaké, Korhogo, Daloa, Gagnoa et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Ces manifestations, souvent réprimées par les forces de l’ordre, ont pourtant témoigné d’une mobilisation constante des populations, malgré les intimidations, les arrestations et la violence d’État.
Une population déterminée malgré la répression
Des centaines de manifestants ont été arrêtés, parfois détenus sans jugement. Plusieurs morts ont été recensés lors des affrontements avec les forces de sécurité. Mais la rue n’a pas cédé.
La jeunesse, les syndicats, la diaspora et les leaders religieux et communautaires ont uni leurs voix pour dire non à la confiscation du pouvoir. Dans les quartiers populaires, dans les universités, dans les villages reculés, le message est clair : la Côte d’Ivoire n’est pas une monarchie.
La rupture avec les principes démocratiques
En s’accrochant au pouvoir, Ouattara fragilise les institutions. Le Conseil constitutionnel, censé garantir la neutralité juridique, est accusé de partialité. L’armée et la police, censées protéger le peuple, sont accusées d’être instrumentalisées pour museler l’opposition.
Cette dérive nourrit le sentiment que la démocratie ivoirienne recule, alors même que le pays se revendique « émergent » sur le plan économique.
Un front citoyen en construction
Le refus d’un 4e mandat n’est pas qu’une revendication politique. C’est une exigence citoyenne, portée par la société civile, les étudiants, les commerçants, les agriculteurs, les travailleurs du secteur informel.
Pour beaucoup, il s’agit d’un combat générationnel : protéger l’avenir du pays et éviter un retour aux crises postélectorales qui ont déjà coûté des milliers de vies.
Conclusion : la souveraineté du peuple en jeu
Face aux manœuvres visant à prolonger le règne présidentiel, le peuple ivoirien reste déterminé. La Constitution appartient aux citoyens, non à un homme, fût-il président.
Le cri « Non au 4ème mandat » est devenu un symbole de résistance, de justice et de dignité nationale. Dans les rues comme dans les esprits, il s’impose comme un mot d’ordre historique, au-delà des clivages politiques, pour affirmer que le pouvoir appartient au peuple et doit changer de mains.
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